La montagne

Montagne-du-Rey

Gravissant d’un bon pas le chemin forestier,
Nous marchons silencieux, stimulés par l’approche
Des vastes champs de neige et des sommets altiers
Dominant tout là-haut les alpages et les roches.

Notre cœur est léger, nos pas un peu plus lourds…
Mais enfin du sommet, tout en haut de la pente,
Cette vallée nous offre avec ses alentours
Une profonde vue, grandiose et exaltante.

Nous plongeons nos regards, savourant le repos,
Tout au fond des vallons dans la verte campagne.
Des voix, des sons de cloches de lointains troupeaux
Nous parviennent amplifiés par l’écho des montagnes.

Le soleil rayonne dans les cieux pleins d’azur.
Des parfums de nature, apportés par la brise,
Circulent dans l’air frais, pétillant et si pur
Que nous le respirons comme une gourmandise.

Devant nos yeux s’étend, tel un vaste océan,
Sous un moutonnement de neiges et de glaces,
La chaîne des sommets avec ses monts géants
Pointant jusques aux cieux leurs pics avec audace.

La force dégagée par ces puissants massifs
Aux remparts et donjons d’immenses citadelles
Impose le respect et nous laissent pensifs,
Le regard fasciné par leurs neiges éternelles.

Et l’on sent, contemplant ces sommets prodigieux,
Hauts lieux d’inspiration où se joignent deux mondes,
Une pure énergie qui, descendant des cieux,
Exalte nos esprits qui vibrent dans son onde.

Vous êtes des antennes, Ô montagnes sacrées,
Dont les cimes aux nues, impériales, se dressent
Et captent du cosmos des messages secrets
De lumière, d’amour, de paix et de sagesse.

                       Arnaud Jonquet  décembre 2005