Souvent pour m’éloigner de la vie ordinaire
Et matérielle qui près du sol nous maintient,
Pour m’évader un temps de choses nécessaires
Qui pèsent parfois trop dans notre quotidien,
Je vais me réfugier dans le jardin des Muses
Qui seules connaissent le passage secret
Sachant ouvrir la voie à mon âme recluse
Vers les champs lumineux et les mondes sacrés !
Ô Muses de ma vie, Musique et Poésie,
Vous m’élevez toujours en un vol enchanteur
Vers les sphères célestes où mon cœur s’extasie
Jusqu’aux mondes inconnus d’amour et de splendeur !
Langage des oiseaux ou peut-être des anges
Qui fuient en s’envolant les lourdeurs d’ici-bas,
J’aime la Poésie et sa façon étrange
De vous faire sentir ce qu’elle ne dit pas.
Échappant au filet de notre intelligence,
Implacable logique appelée la raison,
Qui ferme à notre moi des envolées immenses,
Des élans fabuleux, ainsi qu’une prison,
Elle parle à mi-voix à notre âme éternelle,
La tirant doucement de sa longue torpeur,
L’élève vers les cieux de ses puissantes ailes
Là où tout est beauté, harmonie et grandeur.
Son langage magique en nous-mêmes réveille
Dans notre subconscient où ils étaient enfouis,
Des trésors oubliés : richesses et merveilles
Qui surgissent soudain à nos yeux éblouis.
Glissant au-dessus de l’obscur fond des abîmes,
Notre âme libérée plane à travers les cieux,
S’approche des sommets purifiés et sublimes
Toujours illuminés par le soleil radieux,
Extasiée par l’amour absolu, elle embrasse
La Vie illimitée à laquelle elle s’unit
A travers les éons, à travers les espaces
Pour se fondre à Dieu dans l’univers infini.
Juillet 2025