Que notre âme évadée vers les hauteurs s’élance !

Voyez, tout est serein au sein de la nature ;
Le soleil apparaît en une aurore pure,
Et, déployant son or par-dessus l’horizon,
Fait tout croître et germer à la verte saison.
Herbes, arbres et buissons où les fleurs s’épanouissent
Diffusent leurs parfums en un grisant délice
Qu’une douce brise nous offre par instants.
De paisibles troupeaux paissent au loin dans les champs
On entend des oiseaux cachés dans les feuillages
Des bois environnants le réjouissant ramage.
Simple, la vie coule sur terre et sur les eaux.
Il y a cependant une ombre à ce tableau :
Ignorant l’harmonie qu’exprime la nature,
L’être humain, forcené que sa pensée torture,
Toujours en proie au doute, à l’angoisse, à la peur,
Dans tous ses errements, crée souvent des malheurs.
Sans cesse il va et vient ; il court et se démène,
Mais toujours limité à ses étroits domaines :
Le présent, les pouvoirs, l’argent et les plaisirs,
Comment mieux dominer, exploiter, s’enrichir…
Ayant tout oublié des plus saintes Paroles,
Il avance à tâtons sans clarté ni boussole
Ainsi que ces plongeurs inconscients des dangers
Que la mer profonde risque de submerger.
Les apparents progrès procurés par la science
L’aveuglent et restreignent le champ de sa conscience
Le limitant à tout ce qui est matériel,
Et coupant toujours plus son lien avec le Ciel,
Avec l’illimité, l’espace et la lumière,
Et la sublime Vie ! Or l’inerte matière
Délaissée par notre âme n’est plus qu’un débris,
Car la source de tout se trouve dans l’Esprit !
Non pas dans l’intellect, le petit cerveau gauche,
Utile mais qui n’est encore qu’une ébauche,
Tournant toujours en rond dans son champ trop étroit,
Mais plutôt le génie caché au cerveau droit,
Celui de l’intuition, de la création libre,
Qui devant tous les arts et la poésie vibre,
Ouvrant la cage d’un monde trop rationnel
Et dont certains éclairs touchent parfois le ciel !
Oublions donc un peu la science et l’analyse
Qui toujours sépare, dissocie et divise
Au profit du concept qui assemble et construit,
La Synthèse, un peu trop oubliée aujourd’hui !
Oui, seule cette notion délaissée nous révèle
Que toutes les fractions restent liées entre elles ;
Rien ne vit séparé dans le monde et partout
Chaque être ne vit que comme partie du Tout.
Seule, sachant comment circule l’énergie,
Elle constitue la vraie science de la Vie !
C’est lorsqu’on s’y relie que l’on entend vraiment
La beauté déployée par tous ses instruments :
Amour, paix, unité, concorde et harmonie
Qui de la Création nous jouent la symphonie !
Liés à la Nature, apprenons à monter,
Prendre de la hauteur, réfléchir, méditer ;
Que notre âme évadée vers les hauteurs s’élance
Voyageant, éblouie, dans les espaces immenses
Pour atteindre en nous-mêmes ce point mystérieux
Cette Cause Première aussi appelée Dieu !

Octobre 2025

One thought on “Que notre âme évadée vers les hauteurs s’élance !

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