Muriel
Ce fut pour nous bien sûr un fait extraordinaire
Suscitant en chacun un merveilleux émoi ;
A la troisième année du nouveau millénaire,
Le vingt septième jour de son neuvième mois,
Alors que le soleil était dans la Balance,
Une âme lumineuse est descendue du ciel
Nous apportant la joie de l’heureuse naissance
D’une petite fille au doux nom de Muriel.
Renouvelant encore cet étrange mystère
Des âmes descendues du royaume des cieux
Pour venir s’incarner parmi nous sur la terre
Sous l’aspect émouvant d’un bébé gracieux,
Muriel est apparue, l’œil clair, le teint rose,
Les mains fines aux longs doigts et aux ongles nacrés,
Belle et fragile comme une fleur fraîche éclose
Si pure qu’elle inspire un sentiment sacré.
Adorables bébés, si petits et si frêles,
Vous rayonnez toujours cette limpidité,
Cette absolue clarté, blanche comme les ailes
Des anges qui entourent toute nativité.
N’est-ce pas pour cela qu’ils reviennent sur terre
Sous cet aspect touchant de tendres nouveau-nés
Pour apporter du Ciel cette pure lumière
A ceux qui ont déjà vécu bien des années ?
Et lorsque par moment sur leur charmant visage
S’illumine soudain un sourire radieux,
Comme un rayon qui perce à travers les nuages,
On croit voir s’entrouvrir une porte des cieux !
Arnaud Jonquet décembre 2003