Chanson de printemps
Voyez-vous ce matin
Dans l’or et le satin
La belle aurore ?
Sa robe de vermeil
Devient par le soleil
Multicolore.
Sachez que ces cui-cui
Qui fusent aujourd’hui
Ont une cause…
Car celui qu’on attend,
Le merveilleux Printemps
Enfin s’impose !
Près des ifs et cyprès
Sentez l’air vif et frais
Qui nous stimule.
Primevères et crocus,
Fleurs chères à Vénus
Et campanules,
Font avec les iris
La ronde autour des lys
Pleins d’élégance,
On dirait qu’en chantant,
Le très joyeux Printemps
Rythme la danse.
Des lapins aux aguets
Gambadent et s’égaient
Cachés dans l’herbe,
Sautent parmi les fleurs
Aux multiples couleurs
Vives et superbes.
Leurs robes au gazon
Ou sur les frondaisons,
Viennent d’éclore,
Vilain hiver, va-t-en !
Et fais place au Printemps
Que l’on adore !
Le renouveau jaillit
Et dans tous les taillis
Les nids tressaillent.
Au fond des bois charmants
Tous les couples d’amants
Qu’Amour assaille,
Sont venus s’embrasser
Soupirant enlacés
Sous les ramures…
Oh, comme il est tentant
Ce délicieux Printemps
Aux doux murmures !
L’air embaume et partout
Il souffle comme un doux
Parfum de rose,
On croirait par moments
Qu’un peu de firmament
Ici se pose.
Les arbres vers les cieux
Tendent leurs bras gracieux
Comme des arches,
C’est lui, soyez contents,
Le prodigieux Printemps
Qui est en marche !
De joyeux papillons
Volent dans les rayons
De la lumière
Des sous-bois et des champs
Monte comme un doux chant,
Une prière,
Oh, saison de l’Amour,
Par ta grâce toujours
L’âme est ravie,
Et dans nos cœurs battants
Que dure le Printemps
Toute la vie !
Arnaud Jonquet février 2007