Bénis soient ces moments au lever du soleil
Offerts par la nature à son premier éveil !
La grande aile rose de l’aube qui s’éloigne,
La lumière limpide éclairant la campagne,
Tous les parfums des prés et les fraîches senteurs
Que le vent nous apporte des prairies en fleurs,
Cet air si vif et pur, caressant de la brise
Où sonne l’angélus d’une lointaine église
Qui mêle son joyeux carillon argentin
A tous ces bruits des champs qu’on entend le matin.
Dans les fermes et les bois les animaux s’éveillent ;
Les buissons frémissants des oiseaux qui s’égaillent,
Le doux chant du coucou et les cocoricos,
Les mugissements de quelque lointain troupeau,
S’appellent et se répondent et ces voix réunies
Forment une pastorale et tendre symphonie.
Un nimbe d’or grandit à l’horizon vibrant,
Là-bas le soleil point sur un ciel de safran.
Les hommes dorment encor, pas de bruit de machines,
La nature déploie son harmonie divine !
Là, le jaillissement du tout premier rayon
Lance un joyeux appel à notre communion.
Les bruits se font plus doux pour un instant de trêve,
Majestueusement, l’astre doré s’élève…
La création entière attendait cet instant
Et reçoit les bienfaits des traits d’or éclatants
Venant de cette hostie, vivante eucharistie,
En buvant longuement à la source de vie !
Là s’abreuvent enfin notre âme et notre esprit
De divines richesses qui n’ont pas de prix ;
Nous sommes des printemps où tout se renouvelle !
Savourant ces minutes de vie éternelle,
Pleins d’amour, nous goûtons le cadeau merveilleux
Des baisers doux et chauds du soleil victorieux !
Arnaud Jonquet avril 2010
Belle préparation à l’éternel printemps!