En attendant l’aurore

A chaque jour son lot d’évènements atroces !
Sont-ils donc bien des hommes ou des bêtes féroces
Ces êtres qui au nom de prétendues valeurs,
De fallacieuses lois d’une foi mensongère,
Trucident lâchement d’autres humains, leurs frères,
Dans la haine et le sang, le crime et la fureur !

On voit et l’on entend en observant le monde
Tous les méfaits odieux perpétrés à la ronde
Accroissant chaque fois la peine et la stupeur :
Terrorisme, guerres, génocides, et carnages,
De malheureuses ethnies réduites à l’esclavage,
Dans tous pays le feu, le meurtre et la terreur !

Pour ces hommes la vie n’est plus qu’un long blasphème,
Souillant le vrai, le beau, le sacré, la vie même
D’où se trouve bannie toute moralité.
Voyez dans quelle boue l’humanité s’empêtre
Pour avoir renié tous les dieux et les maîtres
Au nom d’une trompeuse et fausse liberté !

Et ces autres tueurs, sis dans leur maison blanche,
Qui pour plus s’enrichir aveuglément déclenchent
La misère de tant d’hommes, de femmes et d’enfants ;
Qui ravageant la faune et la flore et maltraitent
La nature épuisée, polluant la planète…
Il nous semble partout voir le mal triomphant !

C’est la loi du plus fort, la loi de la violence,
L’ hideux règne de la volonté de puissance
Vouant les humbles à des destins affligeants.
Les hommes de ce temps redeviennent barbares
Ignorant les leçons du passé, ils s’égarent ;
Leur seule religion est devenue l’argent !

Il faut se demander où va ainsi le monde ;
Dans quelle obscurité de plus en plus profonde
Comme un plongeur cherchant le fond de l’océan,
Les humains, attirés par le noir et par l’ombre,
S’enfoncent peu à peu dans des couches plus sombres
Et sombrent toujours plus en un gouffre béant.

Quand s’arrêtera la vertigineuse chute
De l’homme ainsi tombé au niveau de la brute ?
Triste renversement de toutes les valeurs :
Bienveillance et amour remplacés par la haine,
L’altruisme par la cruauté inhumaine
Et la paisible vie basculant dans l’horreur !

Où sont les chevaliers d’honneur et de courage
Qui ont de l’histoire illustré chaque page ?
Où sont passé les preux, généreux combattants
Aux nobles idéaux, surmontant les épreuves,
Secourant chaque jour l’orphelin et la veuve,
Les valeureux héros de nos récits d’antan ?

Il fut prévu par de nombreuses prophéties
Que la conscience humaine ainsi soit obscurcie
Dégringolant jusqu’à presque toucher l’enfer.
Nous atteignons la fin d’un cycle millénaire
Qui après l’âge d’or déclina d’ère en ère ;
Nous vivons maintenant en plein âge de fer.

Selon les prédictions des sages et les astres,
Cet âge sombre et dur finira en désastre.
L’humanité vivra dans les tribulations,
Dans des bouleversements, des chocs et des flammes
Qui mettront à l’épreuve alors des millions d’âmes
Parmi tous les pays et toutes les nations.

Mais ensuite viendra une époque bénie
Où règneront la joie, la paix et l’harmonie !
Un nouvel Âge d’Or verra enfin le jour
Inondant de bonheur la terre toute entière
Où tous les hommes auront appris à vivre en frères
Dans le respect, la foi, la lumière et l’amour !

Je veux dire à travers mes modestes poèmes
Que malgré la noirceur de cette époque extrême
Il ne faudra jamais, jamais désespérer !
Armons-nous maintenant pour traverser l’orage
D’une haute espérance et d’un ferme courage
Et travaillons tous pour cet avenir doré.

Ces terribles questions, effroyables sans doute,
Sont très rares chez moi car Dieu sait qu’il me coûte
De vous parler de ces noirs bouleversements.
Mais devant tant d’horreurs comment toujours se taire ?
Elles ne sont pas ce que la poésie préfère
Car au lieu d’évoquer ces tristes évènements,

J’aimerais ne parler que de plaisantes choses,
Des perles que la nuit subtilement dépose
Aux corolles des fleurs colorées du printemps
Nous faisant croire que les tulipes et les roses
Émues chaque matin de quelques larmes arrosent
L’arrivée du soleil aux rayons éclatants.

J’aimerais vous chanter les beautés de la vie,
Les royaumes secrets que l’âme inassouvie
Inconsciemment recherche toujours plus chaque jour,
Les trésors cachés dans les hauteurs infinies,
Là où tout est splendeur, paix, joie et harmonie
Là où tout se résume en un seul mot : Amour.

Soyons forts et confiants en attendant l’aurore,
L’aube des temps bénis qui reviendront encore ;
Un solaire avenir tout là-bas nous attend…
Dans la foi et l’amour unis à la sagesse
Il faut œuvrer pour que cet Âge d’Or renaisse
Et qu’enfin refleurisse un Éternel Printemps !

Arnaud Jonquet mai 2018

3 thoughts on “En attendant l’aurore

  1. J’aime quand la poésie est « engagée » et non plus descriptive même si elle doit l’être pour dépeindre un décor. J’aime quand tous les éléments d’un poème sont porteurs de sens et pas seulement d’état d’âme. J’aime quand la poésie ressemble à de la prose et la prose à la poésie…
    Et j’aime tes poèmes Arnaud !

  2. Tu dois être bien fâché, Arnaud pour commencer un poème ainsi, mais… on le comprend vraiment.
    C’est vraiment très intéressant ta « poésie réalité ».
    Beaucoup de plaisir, comme toujours, à te lire.

  3. Waou !
    Ca déménage ! J’adore ton poème, et son feu épique, que je préfère je l’avoue au chant sensible de la nature et des oiseaux (question d’époque).
    Les exégètes des prophéties sont partagés : certains affirment que l’âge d’or viendra rapidement, tandis que d’autres, montrant les cycles multiples observables géologiquement, affirment que ce retour espéré pourrait être très long. Ils prétendent ainsi que l’art pariétal pourrait être la transition entre deux civilisations avancées..
    La plupart craignent cette fois « le feu du ciel », à contrario du précédent déluge ..
    Nous avons la chance de ne pas être très loin de la Grotte d’Azil ! (prévoir de la craie)..
    Bravo Arnaud.. a poet is born

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