C’est pour toi que j’écris, ô mon frère lecteur,
Toi qui de mes poèmes goûtes la saveur,
Mon confident toujours fidèle,
Et ces vers vont vers toi, ô lectrice ma sœur,
Volant, quand tu les lis, de mon cœur à ton cœur,
Légers oiseaux à tire d’aile.
Ces vers vous sont offerts en bouquets colorés,
Simples gerbes que noue un gai ruban doré,
Touffes de fleurs fraîches écloses,
Primevères ou pensées, marguerites des prés,
Campanules ou pivoines aux pétales diaprés
Auxquels se mêlent quelques roses.
Vous m’êtes inconnus, chers lecteurs, cependant
En vous ouvrant mon cœur comme à des confidents,
Vous qui êtes d’autres moi-même,
Je tisse entre nos âmes des fils transparents
Qui nous lient en esprit ainsi que des parents
Qui s’apprécient, s’estiment et s’aiment.
Ainsi mes poèmes, mystérieux voiliers,
Vous emmènent au-delà du pays familier
Pour naître à d’autres paysages ;
Sur des mers inconnues partons appareiller,
Laissant notre voilure au vent se déployer
Qui nous invite au grand voyage.
Levons l’ancre et voguons pour nous aventurer
Sur l’ondoyant miroir d’océans azurés,
Voilà ce que je vous propose,
Et partons visiter les bords inexplorés,
Les rivages lointains de mondes ignorés,
Jusqu’au profond secret des choses.
Arnaud Jonquet décembre 2006