C’est comme être bercé par la Mère Nature
Quelle joie d’admirer l’étendue des collines,
Harmonieux ondoiement que ces coteaux dessinent,
Moutonnant aux confins tel un vert océan
D’où émergent ces pics et ces dômes géants !
Ces sommets glorieux, murailles de l’Espagne,
Sont l’abrupt horizon de ces humbles campagnes
Qui offrent à leur pied, tels des cadeaux aux rois,
Leurs champs riches et leurs prés, leurs forêts et leurs bois.
Quel bonheur de marcher sur ces terres tranquilles,
Loin du bruit incessant des trépidantes villes,
Goûtant parmi les arbres et les taillis épais
Ce silence, père d’une profonde paix !
Au flanc de ces vallons des feuilles et des palmes
Se balancent au vent dans la campagne calme
Malgré des sons diffus sur terre ou sur les eaux
Qui se mêlent au chant permanent des oiseaux.
Souvent nous découvrons où nos pas nous entrainent,
Après un petit bois de pins ou bien de chênes,
Au détour d’un coteau qui nous l’avait caché,
Un petit village sur un tertre perché.
Bien souvent un hameau où l’on ne voit personne ;
Quelques fermes isolées que des champs environnent
Et de vastes prairies où paissent des troupeaux ;
Tout est paisible et tout respire le repos.
Que cherche-t-on au fond, lorsque l’on se promène
A travers cette verte campagne sereine ?
Tout d’abord le soleil, le grand air, c’est certain,
Le ciel bleu couronnant ces hauts sommets lointains,
Mais aussi, stimulée par cette ambiance pure,
Cette ample communion au sein de la nature
Et tout ce qu’elle contient, invisible à nos yeux,
De furtif, de caché, profond et mystérieux !
On pressent vaguement l’indicible présence
De cette immense et secrète intelligence
Dont les plans dépassent notre simple raison
Gérant les règnes, les cycles et les saisons.
Intelligence est peu ; c’est plutôt de génie
Dont il faudrait parler ! Toute cette harmonie,
De ces prairies fleuries jusqu’à ces hauts remparts,
La beauté est partout offerte à nos regards !
Ressentez-vous aussi ce que cela procure ?
C’est comme être bercé par la Mère Nature,
Entendre ses doux sons semblant insignifiants,
Rumeur qui sans doute parle à notre inconscient.
Ainsi, tout en marchant dans ce décor si ample,
On observe, on médite, on rêve et l’on contemple
Et notre âme, en écho au vivant, au vibrant,
Exaltée, est nourrie par le beau et le grand !
Octobre 2023