Oui, la fraternité est le seul vrai chemin
Depuis les temps anciens gardés en nos mémoires
Les seuls événements, hélas, formant l’histoire,
Les seuls faits importants de la vie des nations,
Ne sont qu’hostilités, guerres et dévastations !
Et, dans chaque pays, la société humaine,
Où les rivalités et luttes se déchaînent,
Se déchire en conflits et en révolutions
Amenant la misère et la désolation.
Nombreux politiques, penseurs ou philosophes,
Dans le but d’éviter toutes ces catastrophes,
Ont de tous temps cherché une organisation
Pouvant apporter plus de civilisation.
Mais ces chercheurs ont fait travailler leurs cervelles
Sans jamais observer qu’il existe un modèle,
Fiable, naturel et vraiment convainquant,
Qui est là, sous leurs yeux, depuis la nuit des temps.
Ce modèle idéal, puisqu’il faut qu’on le nomme,
Nous le connaissons tous ; oui, c’est le corps de l’homme
Et les principes qui le maintiennent en santé
Peuvent être transposés à toute société.
Composée de milliards de cellules vivantes,
Toute l’humanité quelque peu représente
Un gigantesque corps sur terre réparti
Dans lequel chaque organe figure un pays.
Pour qu’un corps reste sain, pour que la vie circule,
Chaque organe, jusqu’à la moindre particule,
Ne doit pas travailler pour lui uniquement
Mais pour le corps entier. C’est par le dévouement
Et par l’abnégation, c’est grâce au sacrifice
De chaque rouage de ce vaste édifice
Que tout l’organisme se maintient en santé,
Grâce au principe de la solidarité.
Qui pense que le cœur ne bat que pour lui-même ?
Les poumons, l’estomac ou bien le foie de même ?
Personne, bien sûr, et l’on voit que partout,
Chaque organe du corps travaille pour le tout.
C’est ce principe-là, pourtant très clair en somme,
Que ne veulent jamais bien comprendre les hommes
Et surtout les nations recherchant sans regret
Leur propre avantage et leur unique intérêt.
Et nous savons bien tous, ce n’est pas un mystère,
Ce qui peut arriver lorsque l’un des viscères
Ne travaille que pour lui et non plus de concert
Avec le corps entier : c’est un cas de cancer.
Vers quel sombre avenir notre monde s’avance
Où chaque pays fait aux autres concurrence ?
Où tous les plus riches, où tous les plus nantis,
Les plus gros prospèrent au détriment des petits ?
Oui, malgré l’optimisme affiché de façade,
L’organisme mondial est vraiment très malade
Et presque moribond, entrainant aujourd’hui
Dans son tragique échec sa planète avec lui !
La solidarité, l’union ou bien l’entre ‘aide,
De cette maladie est l’unique remède !
Oui, la fraternité est le seul vrai chemin
Menant à la survie du monde de demain !
Ni dans notre « progrès », ni dans notre culture
Mais seulement au sein de la vivante Nature
Se trouvent pour la vie les essentielles clés
Permettant un jour de sauver l’humanité.
Juillet 2022