Parmi toutes les joies que m’apporte la vie
Parmi toutes les joies que m’apporte la vie,
Il en est une qui, particulièrement,
Procure un grand bonheur à mon âme ravie :
Contempler les bébés, ces chérubins charmants.
Car je suis ébloui, tout comme vous peut-être,
Par la limpide aura baignant ces nouveau-nés ;
Ne dirait-on pas que ces mignons petits êtres
Descendent enveloppés d’un nimbe immaculé ?
On les voit au berceau ou bien dans leur poussette
Ou en sécurité dans les bras de maman,
Je leur fais des coucous, des signes et des risettes
Qu’ils regardent d’abord avec étonnement ;
Puis ils se prennent au jeu et très vite ils s’amusent
– Ainsi doivent jouer là-haut les angelots –
Poussant des petits cris et des rires qui fusent,
Comme un ruisseau d’avril faisant tinter ses flots.
Leurs beaux regards sont purs ainsi que des aurores
Où se lit la candeur d’un innocent esprit
Et l’éveil d’une âme en fleur qui vient d’éclore…
« Regardez maintenant le voilà qui sourit ! »
La risette joyeuse éclaire sa frimousse,
Ainsi que les rayons d’un grand soleil radieux
Qui percent la nuée que son aura repousse
Ce qui, en un éclair, nous connecte avec Dieu !
Et puis, l’instant d’après, le bambin se repose ;
En quelques secondes, le voilà endormi…
Un ange passe alors dans les lys et les roses
Que l’on contemple, émus, en évitant tout bruit.
Ils dorment beaucoup car leur âme vagabonde
Et retourne souvent au céleste pays,
Alternant avec leur vie nouvelle en ce monde
Où ils sont apparus sous nos yeux attendris.
Tous ces petits bambins, en leur fraîche jeunesse,
Qui offrent à leurs aînés ces cadeaux délicieux
Sont pour nos cœurs une vraie source d’allégresse,
Cristalline, coulant directement des cieux.
On cherche à travers eux la divine lumière
Comme si, en naissant, ces petits étourdis
Avaient, en s’en allant de la céleste sphère,
Laissé ouverte la porte du paradis.
Mai 2022