Ce qui donne à la vie une saveur suprême

Même si, de nos jours prosaïques, ordinaires,
Il est tant dédaigné, nié, foulé à terre,
Même si, de longtemps, beaucoup l’ont oublié
Et même décrié, combattu et raillé,
Je veux le conserver pour toujours en moi-même
Car il donne à la vie une saveur suprême.
Je le trouve partout, dans toute création,
Au sein de chaque aurore et de chaque rayon ;
Partout dans la nature où le regard se pose,
Dans l’absolue beauté d’une sublime rose,
Présent dans le sourire autant que dans les pleurs,
Il donne à l’existence toute sa grandeur.
Il est dans chaque règne et jusque dans les pierres,
Il est au sein de l’eau, de l’air, de la lumière,
Au ciel clair du matin ou aux ombres du soir.
Il est dans la souffrance autant que dans l’espoir,
Il est dans les splendeurs que le ciel nous dévoile
Lorsque les nuits d’été nous offrent leurs étoiles ;
Au levant, au couchant dans le soleil radieux,
Dans les hautes montagnes et leurs sommets glorieux ;
Il est caché partout, dans le moindre brin d’herbe,
Dans les tableaux que peint la nature superbe,
Sur toute la terre, les océans, les cieux
Et l’espace infini des mondes prodigieux.
Que je puisse à jamais conserver dans mon âme,
Comme un cierge allumé d’une vivante flamme,
Ce point de vue précieux tel un trésor secret,
L’irremplaçable bien qu’est le sens du Sacré !

                                                Février 2022