Le secret du bonheur
Les hommes qui pourtant ont vécu bien des âges
N’ont pas encor compris le secret du bonheur,
Leur science ignorant tout des délicats rouages
Et de l’agencement de leurs corps intérieurs.
Pourquoi tout limiter à ce que nos yeux voient
Puisque nous savons bien que nos sens sont trompeurs ?
En n’ayant foi qu’en eux pour sûr l’on se fourvoie,
Constamment ballotés d’illusions en erreurs.
Réduire à son seul corps toute la créature
C’est négliger l’être qui guide le cheval,
Oublier le chauffeur qui conduit la voiture,
Biffer l’Âme et l’Esprit, le sommet principal.
Ils nous sont inconnus et donc on les néglige
Toujours collés à la matérialité,
Restant sourds aux appels de l’âme qui s’afflige
Qui souffre de nos points de vue trop limités.
Pourtant nous savons bien mais oublions trop vite
Que « l’essentiel est invisible pour les yeux »
Ces principes subtils que notre corps abrite
Sont notre être sacré et notre lien aux cieux.
Toujours préoccupée de questions matérielles,
Notre moderne vie nous fait penser souvent
A une orgueilleuse et puissante citadelle
Que l’on a édifiée sur des sables mouvants.
Prospérité, confort et distractions futiles,
Jouissance, intérêt, tirent, ainsi que des poids lourds,
Notre mentalité trop faible et trop docile,
Vers un déclin moral un peu plus chaque jour.
Mais il n’est pas trop tard pour relever la tête,
Pour écouter en nous cette petite voix
Qui murmure en nos cœurs de façon très discrète
Et nous aide à faire consciemment les bons choix.
Le bonheur n’est autre qu’un état de conscience
Que l’homme éprouve quand son travail plein d’ardeur
Nourrit un idéal enthousiaste et intense
Pour la terre de paix, d’amour et de grandeur.
Quand l’homme, ayant levé de ses yeux l’obscur voile,
Pourra comprendre enfin le plan du Créateur,
Son lointain avenir au-delà des étoiles,
Alors il foulera le chemin du bonheur.
Sur ce chemin faisant une étape première,
Il bâtira un monde où l’amour resplendit
Où tous les hommes enfin vivront comme des frères
Faisant de la terre un jardin de paradis !
Arnaud Jonquet septembre 2019