Des fois quand on est las des misères du monde,
De toutes les folies du pauvre genre humain,
Lorsque la déception, la nostalgie profonde
Risque de nous faire douter du lendemain,
Il faut retourner vers la source de la vie,
Vers ce jaillissement si pur et triomphant
Qui apporte la joie à notre âme ravie :
Il faut jouer avec les tout petits enfants.
Les prendre par la main et rentrer dans la ronde,
Oubliant les nuées sombres au ciel menaçant
Et se réjouir parmi ces douces têtes blondes,
Partageant leurs rires et leurs jeux innocents.
Regardons ces petits, ces tendres créatures
Habitant hier le séjour mystérieux :
Leur âme est transparente ainsi qu’une onde pure
Car baignant chaque jour dans l’océan radieux.
Ils retrouvent là-haut à chacun de leurs sommes
Au pays lumineux leurs compagnons de jeux,
Rapportant au réveil aux obscurs que nous sommes,
Quelques éclatants rayons des mondes merveilleux.
Et lorsque, reposés, ils ouvrent leurs paupières,
Toute une aube jaillit de leurs yeux azurés.
Ils semblent entourés d’une vague lumière
Comme une aura limpide ou un nimbe sacré.
Laissons-nous gagner par la fraîcheur des leurs rires,
Arpèges délicats aux éclats cristallins,
Et l’exquise candeur à laquelle on aspire
A travers la gaité de ces doux chérubins.
Renouvelons souvent ces célestes échanges
Qui purifient nos cœurs comme un fluide précieux ;
L’amour pour ces enfants, ces bébés, tous ces anges,
Enrichit nos âmes et nous rapproche des cieux.
Arnaud Jonquet décembre 2016
Magnifique
C’est très beau et inspirant.
Merci Arnaud de partager avec nous ton inspiration
Merci pour ce bain de jouvence!
Ce poème est de la même veine que « Bébés endormis » et « Ô vous petits bébés »…