La guerre de Troie 7/8 . La chute de Troie

Quand dans les cieux noirs la clameur s’est enfin tue,
Un panneau doucement s’ouvre dans la statue
En dessous de son ventre en coulissant sans bruit
Et, sortant de la cache où ils étaient réduits,
Silencieusement un à un apparaissent
Les princes, chefs d’armée de la perfide Grèce.
Pas de Troyen en vue ; personne aux alentours.
L’un d’entre eux, prestement, grimpe en haut d’une tour
Et allume un brasier aux flammes éclatantes,
Fanal vite aperçu par l’armée impatiente
Que commandait toujours le grand Agamemnon.

L’armée grecque en effet, simulant l’abandon,
Derrière une île proche ayant caché sa flotte,
Attendant le signal de ses compatriotes,
Lance rapidement en mer tous ses vaisseaux
Et se prépare enfin pour le dernier assaut.
Les Grecs pendant ce temps, dedans la place forte,
Tuant les sentinelles et ouvrant grand les portes,
Commencent à travers Troie, un flambeau à la main,
Un massacre effroyable, atroce et inhumain.

Mais nous allons tirer un grand voile pudique
Sur le sac de la ville et ses scènes tragiques
Car les assaillants grecs de vengeance assoiffés
Sans pitié pour aucun les ont tous achevés
Et le peu d’humains qui à la tuerie survivent
Sont d’infortunées femmes emmenées en captives
Sans compter Hélène que sa grande beauté
Lui épargna le sort qu’elle eut bien mérité.

                                                      (à suivre)

 

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