Comme un feu d’artifice à la fin de novembre
Saluant les adieux de la belle saison,
En se mêlant aux rouges, les ors et les ambres
Embrasent intensément toutes les frondaisons.
Puis avec ses assauts de pluie, de froid, de glace
Que lance avec fureur l’acerbe vent du nord,
Le rigoureux hiver en quelques jours efface
L’éclat grandiose de ce somptueux décor.
En cette saison rude et inhospitalière
Où la terre est inerte et les cieux sont éteints
On se sent orphelin de chaleur, de lumière
Ravis par les nuages au soleil incertain.
Plus de bruit, plus d’oiseaux, plus de chants ni de rires,
Les sous-bois sont emplis d’un silence oppressant.
Dans chaque être vivant l’énergie se retire
Comme la sève en l’arbre aux racines descend.
En harmonie avec cette nature austère,
Il s’opère en nous-mêmes aussi comme un retrait
Tel le pur grain de blé qu’on a planté sous terre
Apprêtant la future moisson en secret.
Préparer pour demain la force de renaître
Voilà ce que l’hiver mystérieux nous promet
Car la chaleur du cœur, tout au fond de nos êtres,
Vient de l’amour divin qui ne se perd jamais.
AJ janvier 2021
Très beau rythme qui s’exalte dans les quatre derniers vers pour nous donner à espérer la lumière du renouveau… Merci encore pour cette envolée poétique !
Très beau poème ! La nature endormie ressemble à notre vie actuelle qui attend de renaître bientôt. Bravo Arnaud !