Eléonore
Tel un premier rayon d’une limpide aurore,
Tu nous es apparue au début de l’été ;
Ta frimousse qu’éclaire une fraîche beauté
Nous a tous réjouis, petite Éléonore.
Toute encor repliée comme un bouton de rose
Cueilli le matin au jardin de l’au-delà,
Tu as la pureté, la finesse et l’éclat
Et le charme subtil des fleurs à peine écloses.
Au premier jour déjà tu parais si paisible,
Sereine et relâchée, comme un ange, tu dors ;
Tu retournes là-haut et fais des rêves d’or
Parmi les chérubins dans les mondes invisibles.
Nous admirons tes mains, minuscules et fines,
Tes longs doigts en fuseau et tes ongles nacrés
Et chacun est saisi d’un sentiment sacré
En contemplant cette miniature divine.
Pour voir, pour écouter, tu retournes la tête,
Tu observes alentour en ouvrant tes grands yeux.
Et puis pour un instant céleste et radieux,
Ton sourire fleurit en exquise risette.
Ton nom est-il hébreu, grec, arabe ? On l’ignore,
Il parle de lumière et du grand feu de Dieu ;
Il t’invite à marcher au chemin lumineux
De la divine Vie, charmante Éléonore.
Arnaud Jonquet juillet 2016